Type and press Enter.

Le mythe du bon moment

puce separation article

 À propos du “bon moment” 

C’est l’histoire de Camille. Elle a à peine vingt-trois ans, et des rêves plein la tête. Elle a fini ses études cette année, et elle se demande si c’est le bon moment pour voyager. Ce tour du monde, elle en rêve depuis gamine, mais un an de trou sur le CV, c’est pas génial pour débuter dans la vie. Alors elle se demande si elle ne ferait pas mieux d’avoir une première expérience, juste pour démarrer, histoire d’avoir de la bouteille. Et après elle partira, c’est sûr. Et puis de toute façon, ce que lui martèle ses parents est vrai, ça coûte des sous, un tour du monde, il faut être réaliste. Et ce n’est pas avec ce qu’elle a gagné cet été en faisant les centres aérés qu’elle va se le payer, son billet. Et puis il y a Louis, aussi. Ça fait déjà deux ans qu’ils sont ensemble, et ce serait dommage de partir alors que leur histoire ne fait que commencer. Parce qu’un an, c’est pas rien, quand même. Du coup, elle se répète en boucle que ce n’est pas le bon moment. Et puis elle regarde Oscar, son chat. “Et puis toi, de toute façon, qu’est-ce que tu ferais sans moi ?”

C’est aussi l’histoire de Luc. Il a trois enfants, et sa vie est réglée comme une horloge. Il y a un moment pour tout dans sa semaine : un dédié au sport, un autre dédié au travail, un dédié à sa famille. Il rêve depuis tout jeune d’ouvrir son propre restaurant, mais ça n’est clairement pas le bon moment. Il a bien essayé il y a dix ans. Mais il a décidé d’acheter une maison, et c’est pas prudent de cumuler des crédits. Et puis l’année d’après il y a eu l’arrivée d’Hugo, et puis celle de Léa. Et cinq ans plus tard, c’était celle de Cléo. Et là en ce moment, au boulot, il a plein de nouvelles responsabilités. En plus sa chef est en arrêt maladie, il faut qu’il assure. Alors il se dit qu’il verra ça plus tard, ou peut-être à sa retraite ? Quand il aura plus de temps, c’est sûr, il ouvrira son propre restaurant. Quand ce sera le bon moment.

Finalement, c’est aussi l’histoire de Louise. Louise est montée à Paris pour le boulot, il y a déjà huit ans. À la base, ça devait être juste pour “démarrer”, et puis de fil en aiguille, elle est finalement restée à la capitale. Elle a évolué rapidement, à seulement vingt-huit ans elle est cadre et responsable d’une vingtaine de personnes. Elle a un job de rêve, sur le papier. La semaine prochaine, elle sera promue chef des opérations, elle le sait, c’est planifié depuis des mois. Alors c’est vraiment, mais vraiment pas le moment de penser à ses projets. Pourtant, tous les soirs en rentrant du boulot, elle ne peut pas s’empêcher de s’arrêter devant ces petites boutiques de créateurs. Ils ont tellement de talents, ces gens. Elle en avait peut-être elle aussi, à l’époque. Enfin, c’est ce qu’on lui disait. Le soir, quand elle ferme les yeux, elle se voit dans un vieil atelier rustique en train de confectionner de jolis habits en laine, dans sa campagne natale. Mais il est sept heures, le réveil sonne, et les montagnes du Jura s’effacent déjà pour laisser place à un Paris très gris.

Et c’est un peu notre histoire. À toi, à moi, à la voisine du dessous, à ton collègue de boulot, à ta petite cousine. On attend tous le bon moment pour réaliser nos projets, comme pour se donner l’assurance qu’ils vont forcément marcher. On se laisse prendre par la vie, porter par le courant et par la force de l’habitude. Parce que c’est fatigant, de nager à contre-courant. On remet souvent les choses à demain par peur de les concrétiser aujourd’hui. On les laisse en suspens, et on se dit à chaque fois qu’on a le temps.  Que ce bon moment va finir par taper à la porte, un de ces quatre. Qu’il y aura forcément un signe du destin, des meilleures conditions qui se profileront, des choses qui se décanteront, et que l’eau sera forcément plus calme. Un jour. Et alors ce jour-là, on sautera sur l’occasion pour réaliser nos projets, et faire de nos vies ce que nous voulons qu’elles soient vraiment. Et on est fort pour s’autopersuader de ces choses. On est même les meilleurs à ce petit jeu.

Ce qu’on ne nous dit pas, c’est que dans 95% des cas, ce bon moment n’arrivera pas. Jamais. Et vous savez pourquoi ?

Parce que le bon moment, ça n’existe pas.

Le mythe du “bon moment”

Ce que j’ai appris, dans ma courte et insignifiante petite vie et que j’aurais peut-être aimé savoir plus tôt, c’est qu’il n’y a jamais de bon moment. Pour quitter celui qu’on a aimé. Pour plaquer son job. Pour changer de ville. De vie. Pour réaliser ses projets, ses rêves. Pour se réaliser. C’est un leurre de penser que c’est bien d’attendre, c’est un mensonge qu’on se raconte à soi-même qu’il y a un moment pour tout. Il n’y a pas de bon moment, juste LE moment : celui où l’on décide d’arrêter de se voiler la face et d’agir.

Être dans l’attente, c’est rassurant, ça nous sécurise. On garde ces projets, ces doux petits rêves dans un coin de notre tête et on les ressort quand la routine commence à nous peser. Juste pour trouver une petite échappatoire réconfortante, se dire qu’un jour, ça sera différent. Et puis, au bout d’un certain temps, ces rêves finissent par piquer. Ils se transforment en un énorme sentiment de frustration, en échec personnel, en des “si seulement” ou des “pourquoi j’ai pas”. Ils nous retournent le cerveau, l’estomac, on y pense du matin au soir. On se sent coincé, pris au piège, on perd le contrôle et on se retrouve à être spectateur de sa propre vie, faute de s’en être attribué le premier rôle plus tôt. Alors instinctivement on finit par faire taire cette petite voix, pour stopper cette souffrance. On classe le dossier, on range ces petites pensées maléfiques dans un tiroir qu’on tente de condamner le plus fermement possible.

Et pourtant, qu’on le veuille ou pas,  ce put*** de tiroir se rouvrira. Et on devra tous lui rendre des comptes. Un jour où l’autre.

Alors, qu’est ce qu’on fait maintenant ?

Je ne peux pas balancer des conseils universels ou génériques, chaque vie, chaque être humain est différent. Mais je peux vous dire ce qui a changé la donne pour nous.

Pour commencer, on a arrêté de se trouver des excuses. On a pris notre courage à deux mains, et on a pris la décision. Je parle de LA grande décision, celle qui fait basculer le quotidien, celle où l’on ne revient pas en arrière. Une vraie décision, ferme et irrévocable. Puis on s’est lestés des problèmes un à un, on a fait sauter chaque barrière jusqu’à la dernière, progressivement, jusqu’à ce que tout soit finalement réglé. C’était pas parfait, parfois les solutions étaient bancales, mais ça nous permettait d’avancer. On s’est mis des deadlines, des petits objectifs à des dates précises, pour essayer de gravir une montagne dont le sommet nous paraissait inatteignable.

Et puis un jour, de petits pas en petits pas, on était arrivé tout en haut, là où se trouvait notre idéal à nous, notre grand objectif. Sans s’en rendre trop compte, on était parvenu à nos fins, juste en l’ayant décidé, en ayant trouvé des solutions pour chaque souci, et en planifiant des petits objectifs à court et moyen terme. Et cette méthode, on l’a appliqué depuis pour chacun des grands projets que nous avions.

Et on l’applique encore aujourd’hui au quotidien pour nos futures aventures. On ne se dit jamais non. On ne se dit jamais que c’est impossible. On le décide, on fixe une date butoir, puis on se donne les moyens, chaque jour, pour que cela marche. En fait, on ne se laisse pas le choix. On met la peur de côté, d’ailleurs elle ne fait quasiment plus partie de nos vies, car on sait qu’on trouvera toujours des solutions, quoi qu’il arrive. Et vous savez quoi ? C’est exactement ce qu’il se passe. Parce qu’on est obligé de trouver des solutions une fois qu’on se retrouve devant le fait accompli. Parce que c’est humain, c’est notre manière de fonctionner. On ne se laissera jamais couler, on trouvera toujours une manière de rebondir, car on a tous en nous cet espèce d’instinct de survie qui nous rend étrangement hyper efficaces et omniscients lorsque l’on est dans l’urgence ou dans le besoin.

Et quand on a pris conscience qu’il n’y a pas de problème, mais juste des solutions, la vie devient alors plus facile. Avancer et porter ses projets jusqu’à leurs termes devient plus léger, la peur s’évanouit et on finit par aborder la vie comme un jeu.

Et puis vous verrez que lorsqu’on l’a fait une fois, on est capable de le faire dix fois, la première étant toujours la plus difficile et la plus effrayante. Car ensuite, les murs tombent, notre champ de vision si étroit s’ouvre à 360°, on perçoit des choses qu’on ne percevait pas, on entrevoit l’infinité du champ des possibles. On ne peut plus revenir en arrière une fois que l’on sait, que l’on a découvert cet univers parallèle du “rien n’est impossible”. Une fois que l’on a pris conscience de notre puissance, de notre pouvoir d’agir, de notre pouvoir de réussir, on le saisit et on ne le laisse plus s’échapper, ce super pouvoir. Et on y devient complètement accro.

Alors n’attendez pas trop le bon moment pour vivre votre vie, faire des folies, réaliser des projets, du plus ordinaire au plus farfelu.

Parce que le bon moment, c’est maintenant.

 

Et comme disait je ne sais plus qui :  » Ne prenez pas la vie trop au sérieux. De toute façon, vous n’en sortirez pas vivant.  » 😉

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

27 comments

  1. Bel article! J’essaie en general de ne pas remettre à demain ce que je peux faire le jour même pour des choses ordinaires. Mais pour le tour du monde c’est une autre histoire alors nous partons un mois par ci, deux mois par là !😢

    1. Merci Françoise 🙂 Il n’y a pas de méthode universelle pour entreprendre ses projets et les mener à termes, chacun fait comme il peut avec les cartes qui lui sont données … Mais le vouloir très fort et prendre des décisions peut parfois aider à ce que le dit projet se concrétise. Je vous souhaite pleins de belles aventures pour la suite <3

  2. Cet article me parle tellement !

    Il y a longtemps j’ai lu une phrase, que je me répète chaque jour de ma petite vie « Quoi qu’il arrive, je m’en sortirai », et c’est si vrai. On nous apprends depuis tout petit à suivre le chemin de vie classique, c’est l’idéal de presque tous les enfants d’avoir une famille, une maison, une voiture. Avant d’être adulte, on nous parle rarement de ce qui nous anime, de ce qui nous fait vibrer pour de vrai. Pas le temps pour ça, faut avoir des bonnes notes à l’école pour décrocher le métier de tes rêves (mais surtout avoir un bon salaire, faut pas se leurrer). Alors on est conditionnés à le suivre ce chemin, et prendre un sentier différent ben ça fait peur, c’est normal. On se heurte à tellement de choses mais surtout au regard des autres, et à leurs propres doutes/peurs. Mais au fond, qu’est-ce qu’il peut arriver ? Rien de grave je crois, si ce n’est vivre ses rêves à fond.

    Ca fait du bien de te lire en tout cas <3

    1. Merci Marion pour ton commentaire <3 Je vois qu'on est sur la même longueur d'ondes sur pas mal de trucs, va vraiment falloir qu'on pense à se rencontrer un de ces 4 😉

  3. On est tellement sur la meme longueur d’onde ! Tu as parfaitement su mettre les mots sur les reflexions qu’on se fait quotidiennement depuis qu’on a brisé nos barrières. La prise de conscience n’est pas évidente quand on a toujours vécu et grandit avec les idées reçues qu’on nous inculque, mais une fois qu’on a franchi le pas : quelle bouffée d’air ! Ton seul ennemi c’est toi meme…

    1. Hello Coralie, merci pour ton petit mot <3 C'est exactement ça, les seules barrières que l'on a sont celles que l'on s'imposent à soi-même. Et c'est un combat quotidien de s'en rappeler.

  4. Excellent article! On essaye d’appliquer cette philosophie de vie autant que possible (la grande décision de 2017: on a acheté un appart ensemble à Londres 1an1/2 après s’être rencontrés, sans avoir vécu ensemble…et en vivant encore ds 2 villes/pays différents. On aurait pu attendre le bon moment ms au final c’est cette étape qui a généré la discussion av mon boss et mon transfert à Londres!) On n’a qu’une vie et on se rend compte que l’on se crée soi-même la plupart des barrières qui ralentissent nos envies et projets!

    1. Merciii Cécile ! Et oui vous avez bien raison, parfois il suffit juste de se lancer pour que le reste suive ! En tout cas c’est génial pour vous deux, et Londres, quelle jolie ville <3

  5. Tes mots résonnent tellement en moi, comme il.est dit si bien ton pire ennemi c est toi, alors faut foncer mais parfois ce n est pas toujours possible de suite (la maladie pour nous) mais ce n est que partie remise, un jour on foncera. Très bel article..

    1. Merci Sonia, bien sûr on a toujours des choses qui nous freinent, ça fait parti de la vie malheureusement, le tout est de raisonner comme toi et de rester positif, d’aller de l’avant et de foncer 🙂 Bon rétablissement à toi <3

  6. hehe c’est tellement ça, pour tout, tout le temps même si il en faut quand même de l’argent, la vie est trop courte pour restée coincé dans un moule qui ne nous correspond pas!! a bientôt!

    1. On est d’accord 🙂 Merci pour ton petit mot !

  7. Super article dans lequel on se retrouve… nous sommes à la tête d’un tour d’Europe en fourgon, j’ai été DRH à Paris puis j’ai repris mes études à 30 ans pour décrocher un BTS, nous sommes maintenant proprio d’un restaurant à Barcelone et nous plaquons tout, à bientôt 40 ans, pour aller vivre sur les routes du monde sans date de retour… le bon moment c’est tout le temps, et la seule chose qui peut nous empêcher de vivre notre vie et d’etre Heureux, c’est nous meme et nos peurs… Nous comme vous on a pris la décision que rien n’est impossible. Surtout pas nos reves .

    1. Superbe aventure dis-donc ! Et oui, rien est impossible, vous avez bien raison de rêver grand et de ne pas vous mettre de barrières 🙂

  8. Tu (vous) as tellement raison ! Il faut profiter de la vie et éviter au maximum ou plutôt surpasser les barrières naturelles qui se créaient dans notre quotidien.

    1. Merci pour votre petit mot 🙂 Et oui on profite un maximum, surtout de cette belle aventure que nous sommes en train de vivre !

  9. Quel beau texte. Très touchant, et magnifiquement bien écrit. Et il est surtout très vrai. Ce « bon moment » qu’on attend tous n’arrivera jamais sans une prise de décision ou un acte de notre part. « Malheureusement » ou « bien heureusement », selon le positionnement de chacun, c’est nous qui avons les cartes en main. Ce n’est pas toujours évident de le comprendre et de savoir agir en fonction, mais c’est déjà bien de le savoir :).
    J’aime beaucoup cette façon de penser que « tout est possible », je pense que c’est le meilleur moteur de réussite que de se donner les moyens et d’y croire !
    En tout cas tu as une nouvelle lectrice : j’aime beaucoup ta façon d’écrire et je reviendrais par ici ! A bientôt 🙂

    1. Merci Roxanne ton petit mot me touche beaucoup 🙂 Et ça m’encourage pour la suite !! Pleins de bisous

  10. Ce n’est jamais le bon moment en effet. Pour ma part cela fait quelques mois que je me demande si je dois quitter mon mari. Je suis rentrée dans ce moule parfait comme la plupart d’entre nous. Il y a quelques mois, contre l’avis de tout le monde, je suis partie en voyage, seule. J’ai laissé mon mari, ma maison, mes chiens (qui me manquent beaucoup) et je suis partie, juste 2 mois mais c’est deja ça.
    Mon voyage touche à sa fin, je ne le regrette pas. Ça m’a fait du bien mais j’ai peur du retour à la réalité. J’ai peur de devoir faire le choix de quitter mon mari pour de bon. C’est un homme génial mais il ne le fait plus pour moi. Et lui dire « c’est fini », c’est faire une croix sur tellement de choses pour lesquelles j’ai travaillé si dur. J’ai vraiment peur.
    Désolée si ce n’est pas vraiment le genre de petits mots attendus…

    1. Hello Delphine, ce blog est un terrain d’expression pour nous mais également pour vous donc ton commentaire est le bienvenue. Ta situation ne semble effectivement pas simple mais tu dois continuer dans la voie que tu commences à tracer, en t’écoutant au maximum. Bon courage dans cette épreuve et plein d’ondes positives pour l’avenir.

  11. Je suis exactement dans cette période… vraiment très bien écris 😉

  12. « On entrevoit l’infinité du champ des possibles »: J’adore cette phrase !
    100% d’accord avec votre article, et le plus drôle c’est qu’après être passé de l’autre côté on se met à discerner les limites que se fixent eux-mêmes les autres.
    Pour moi mon bon moment ça a été un tour du monde: 0% de regrets d’avoir suivi mon intuition !
    Au plaisir de vous lire 😉

    1. Hello Antonin, merci pour ton message 🙂 Un tour du monde… On peut en savoir plus ?

      1. Après avoir quitté mon job de salarié qui était une source de frustration quotidienne, j’ai décidé de partir faire le tour du monde, en solo, pendant 3 mois.
        J’avais envie de faire un truc mémorable, je l’ai donc fait malgré la peur de l’inconnu. J’ai réservé la plupart de mes billets un mois à l’avance, et j’ai construit mon programme et trouvé mes hébergements au fur et à mesure de mon parcours.
        aujourd’hui je garde le souvenir de très belles rencontres, et d’endroits magiques.

        C’était pas forcément le moment idéal: j’avais un copine qui est restée en France et aussi un projet de création d’entreprise que j’ai mis en pause pendant plusieurs mois, mais la vie c’est faire des choix: il faut savoir faire de la place et lâcher (même temporairement) certaines choses pour en accueillir de nouvelles.

        Il n’y a pas de moment idéal: le moment idéal, c’est toujours maintenant, dans le présent.

        1. C’est une belle mentalité, et en effet tu as bien fait de faire ce choix, reporter sans arrêt au lendemain ça ne sert à rien, il faut savoir vivre les choses quand elles se présentent ou les provoquer si elles tardent trop à arriver 🙂

  13. Woooh arrivée ici pour des infos sur l’achat d’un véhicule outre atlantique, je me retrouve hapée par tes articles.

    Et notamment celui du bon moment. Je crois que le bon moment, il faut savoir le provoquer sinon il n’arrive jamais.

    Et c’est comme ça qu’on se retrouve en tour d’europe en caravane avec nos deux enfants et qu’on réfléchit à comment poursuivre ces voyages et cette envie de liberté, plutôt que de vivre dans ce moule qu’on a créé pour nous (études, CDI, maison, enfants…)

    Alors merci de mettre des mots sur ce qui est pour moi la vraie vie, en vivant pleinement ses envies, ses projets et ses rêves.

    1. Hello Clochette et merci pour ton message. Ça nous fait chaud au coeur de voir que nos mots retentissent chez d’autres avec justesse et que nous nos sommes pas seuls dans cet état d’esprit.